382.2018.La Brague en flou


Depuis mon stage chez Ewa Karpinska, j'ai des envies périodiques de passer au mouillé sur mouillé.
Sa maîtrise est impressionnante.
A partir d'un papier inondé, l'aquarelle se construit méthodiquement :
d'abord de grands aplats à peine teintés,
puis des apports plus consistants.
Peu à peu le sujet se précise,
le pinceau se fait plus net.
Quand le moment exact arrive,  le pinceau chargé d'eau claire,
parcourt le tableau et y enlève la couleur, comme par magie,
traçant un motif clair sur le fond coloré.
Progressivement, les détails se font nets et précis.
Quelques retouches finales et c'est un chef d'œuvre.
Mais, bon Dieu, comment fait-elle? Mes tentatives sont si décevantes.
La peinture refuse de s'éclipser ou la trace est trop large, floue et baveuse.
Je ne dois pas avoir la  bonne peinture. Ou le bon pinceau. Ou bien plus probablement,le talent.