Mon école du Mont Chevalier.
On y découvrait
les merveilles de l’instruction :
l’écriture, le calcul, la géographie avec
les belles cartes cartonnées de Vidal Lablache, les « Leçons de Choses ».
On y retrouvait les copains, les parties de billes tirées « au casteou »,
les courses à chat terminées par un abri
précaire sur l’un des rochers bordant la cour,
les parties de « Viande »
où on s’empilait sur les dos des camarades alignés.
On y
rencontrait nos Maîtres et nos Maîtresses,
termes abandonnés
qui montraient le respect qu’on leur portait alors.
Ah, la fierté d’aller
chercher la bouteille d’encre violette chez le concierge !
Je me
souviens de ce jeune instituteur qui nous avait entrouvert le monde de la culture
avec Mozart quand on
chantait « Mon cœur soupire... ».
On pouvait y
rester de la 6me à la première, la classe de Monsieur Salinier, où on pouvait
tenter le « Certif ».
A la sortie, on connaissait l’orthographe et le
calcul.
Que ça ? Oui, tout ça !
Pour ma
part, je présentai, à la fin de la 2me (CE2), le concours d’entrée
au Lycée. Oui, un concours !
Ma Maitresse Madame Guérini m’y accompagnait sur son temps libre,
attendant la fin de chaque épreuve et s’inquiétant de mes réponses.
Admirable
enseignante ! Je ne lui ai jamais dit le respect qu’elle m’inspirait, je
ne l’aurais jamais osé,
mais, au
moins, ai-je eu le bonheur de lui offrir un résultat supérieur à 19/20 pour ce concours d'entrée.
Elle en
était bien plus heureuse et fière que moi.
Eh oui, "Mon cœur soupire" comme disait le divin Wolfgang.
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