580.2022.La communale

Mon école du Mont Chevalier.

On y découvrait les merveilles de l’instruction : 
l’écriture, le calcul, la géographie avec les belles cartes cartonnées de Vidal Lablache, les « Leçons de Choses ».
On y retrouvait  les copains, les parties de billes tirées « au casteou », 
les courses à chat terminées par un abri précaire sur l’un des rochers bordant la cour, 
les parties de « Viande » où on s’empilait sur les dos des camarades alignés.
On y rencontrait nos Maîtres et nos Maîtresses,
termes abandonnés qui montraient le respect qu’on leur portait alors. 
Ah, la fierté d’aller chercher la bouteille d’encre violette chez le concierge !
Je me souviens de ce jeune instituteur qui nous avait entrouvert  le monde de la culture
avec Mozart quand on chantait « Mon cœur soupire... ».
On pouvait y rester de la 6me à la première, la classe de Monsieur Salinier, où on pouvait tenter le « Certif ». 
A la sortie, on connaissait l’orthographe et le calcul. 
Que ça ? Oui, tout ça !
Pour ma part, je présentai, à la fin de la 2me (CE2), le concours d’entrée au Lycée. Oui, un concours ! 
Ma Maitresse Madame Guérini m’y accompagnait sur son temps libre, 
attendant la fin de chaque épreuve et s’inquiétant de mes réponses. 
Admirable enseignante ! Je ne lui ai jamais dit le respect qu’elle m’inspirait, je ne l’aurais jamais osé,
mais, au moins, ai-je eu le bonheur de lui offrir un résultat supérieur à 19/20 pour ce concours d'entrée.
Elle en était bien plus heureuse et fière que moi.
Eh oui, "Mon cœur soupire" comme disait le divin Wolfgang.
 

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