Mon bon vieux Suquet, tu en as coûté des pellicules. Il
est vrai que tu es très photogénique.
Touristes pressés, photographes professionnels, artistes amateurs ou peintres
confirmés,
tous t’ont admiré avec plus ou moins de profondeur.
Tous ont été
sensibles à tes deux tours, symboles de la Foi et celui de la
Guerre.
A leurs pieds, les modestes maisons se regroupent comme si
elles craignaient encore l’arrivée des hordes barbaresques.
Rassurez vous, les envahisseurs n’arrivent plus qu’avec leurs liasses de
billets. Toujours aussi destructeurs.
Dans ma jeunesse d'avant hier
tout feu d’artifice cannois digne de ce
nom,
se terminait pas l’embrasement du Suquet.
L’observant depuis la Croisette,
nous l’attendions avec une pointe d’inquiétude
que nous savions pourtant injustifiée
mais surtout avec un vrai bonheur.
Notre Suquet faisait semblant de brûler mais
il était toujours là,
intact et le resterait pour l’éternité jusqu’à la fin des
temps.
C’est peut-être à cause de ce souvenir qu’au lieu de notre
ciel d’azur,
un tantinet lassant, j’ai opté pour un camaïeu de tons chauds avec
un ciel rougeoyant.
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