652.2024.Le marché aux fleurs

Je petit Jean était un bon élève. A l’époque, c’était plutôt bien vu.
Il n’y avait guère que Stanis Wdziekonski qui l’égalait un peu en calcul.
Une classe de gamins du Suquet au Mont Chevalier. Un échantillon du Piémont.
De niveaux bien inégaux. Des « peu mieux faire » aux « fait ce qu’il peut » menacés par le coup de règle sur les doigts.
Qu’on ne dénonçait pas, à l’époque, à un quelconque Comité Théodule.
Le champion était incontestablement le jeune Démarais qu’on préférait nommer Démerde.
Nul partout, sauf aux billes.
Pour la fête des mères, on se devait d’écrire un poème d’amour à sa Maman chérie. Avec un beau dessin, bien sûr.
Cette année, Jean avait été récompensé.
On lui avait donné, pour ses bons résultats, un bon de 50 francs.
Ces francs qu’on ne qualifiait pas encore d’anciens. Une dizaine d’euros peut-être ?
Ils étaient destinés à  acheter un beau bouquet pour sa Maman.
Et voilà le petit Jean devant les étalages des fleuristes sur les  Allées.Tout fier avec son bon.
Avec l’aide bienveillante d’une marchande émue, il fit l’emplette d’un bouquet d’œillets.
Qu’elle allait être heureuse, qu’elle allait être fière  sa Maman chérie ...
Je t’aimais tant, je t'aime tant ma Maman ...

 

1 commentaire:

Commentaire