Je petit
Jean était un bon élève. A l’époque,
c’était plutôt bien vu.
Il n’y avait
guère que Stanis Wdziekonski qui l’égalait un peu en calcul.
Une classe
de gamins du Suquet au Mont Chevalier. Un échantillon du Piémont.
De niveaux
bien inégaux. Des « peu mieux faire » aux « fait ce qu’il
peut » menacés par le coup de règle sur les doigts.
Qu’on ne
dénonçait pas, à l’époque, à un quelconque Comité Théodule.
Le champion
était incontestablement le jeune Démarais qu’on préférait nommer Démerde.
Nul partout,
sauf aux billes.
Pour la fête
des mères, on se devait d’écrire un poème d’amour à sa Maman chérie. Avec un beau
dessin, bien sûr.
Cette année,
Jean avait été récompensé.
On lui avait
donné, pour ses bons résultats, un bon de 50 francs.
Ces francs
qu’on ne qualifiait pas encore d’anciens. Une dizaine
d’euros peut-être ?
Ils étaient
destinés à acheter un beau bouquet pour
sa Maman.
Et voilà le
petit Jean devant les étalages des fleuristes sur les Allées.Tout fier
avec son bon.
Avec l’aide
bienveillante d’une marchande émue, il fit l’emplette d’un bouquet d’œillets.
Qu’elle
allait être heureuse, qu’elle allait être fière
sa Maman chérie ...
Je t’aimais tant, je t'aime tant
ma Maman ...
Ca marche
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