686.2025.Elégances

J’hésite à poster cette image. 
Certes, on peut encore montrer la voiture dont on est fier, 
mais la mettre en valeur en exhibant une jolie personne, apparemment féminine, est-ce toujours licite ?
Dans le temps, on ne se posait pas encore ces questions 
et on se régalait à admirer ces belles aux concours d’élégance. 
Leurs carrosseries bien plus que leurs performances.
On admirait les courbes des sportives italiennes, les rondeurs des grosses germaniques, les parechocs des originales anglaises, 
le châssis rembourré des classiques américaines et le galbe avantageux des élégantes françaises. 
Pomponnées, lustrées, fardées, polies, machines et mannequins présentaient leurs lignes avantageuses à l’œil attentif du spectateur.
La mécanique se laissait deviner. 
Capables de rugissements coléreux ou de ronronnements suaves, 
ces belles avaient des caractères affirmés. 
Leurs moteurs surpuissants, leurs cylindres à foison, 
leur coût d’entretien prohibitif et leur goût du luxe 
en faisaient des usines à CO² et une ruine pour leurs possesseurs. 
Côté tenue de route, elles présentaient une humeur incertaine 
et quelquefois un confort digne de la troisième classe SNCF.  
Que faire aujourd’hui ? Présenter sa 3008 tellement si distincte des millions d’autres ? 
Une Citroën si différente de la Renault concurrente ? 
Une si quelconque Tesla ? 
Que sont devenues les Cadillac Eldorado, les Chrysler Imperial, les Ford Thunderbird ou les Studebaker à la French Touch ?
Heureusement que nous restent les belles italiennes, Maserati, Ferrari ou Bellucci.

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