Le recto c’est plus dur.
D’abord, il y a le visage.
Tout un univers pictural.
Il peut exprimer la beauté
ou la laideur, la douceur ou la haine.
Et c’est souvent l’échec.
Comment l’esquisser
sans sombrer dans le détail,
le laisser deviné sans trop de précisions ?
Et
puis, il y a les seins.
Trop importants ou minuscules,
tombants ou agressifs, trop haut ou de travers.
Et comment rester décent de ce
côté ?
On n’oubliera pas les mains, le calvaire du peintre.
Avec plein de
doigts.
Trop gros, trop fins, trop courts ou bien trop longs.
Et ces ongles qui
se veulent invisibles ou trop présents ?
Le verso, c’est plus simple.
Une
ombre d’omoplates,
le creux de la colonne qui se prolonge vers les fesses.
Et
c’est tout.
En fait, ici, la difficulté, c’est le calme, le plat, l’absence de
reliefs, l’uniformité picturale.
En deux temps trois mouvements, c’est fait.
Mais quelle chance, on peut
toujours penser que,
de l’autre côté, c’est merveilleusement bien réussi.


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