L’Islande compte trois fois plus de moutons que d’Islandais alors forcément on croise plus souvent ceux-là que ceux-ci.
En voici trois.
En voilà trois.
Tiens, c’est bizarre :
encore trois.
Ah, un troupeau. Ils
sont neuf.
Tout neufs, blanc cassé
ou noir de jais.
Mais neuf, c’est trois
fois trois !
L’espace est immense.
A perte de vue des groupes broutent paisiblement. Par trois.
Enfin, un couple. Mais
un troisième apparait derrière un buisson.
Qu’est-ce que ce pays,
où les moutons errent librement dans des prairies à perte de vue.
Seuls. Sans
prédateurs. Sans gardiens.
Qu’est-ce que ce pays
où les moutons savent compter.
Jusqu’à trois, comme dans
les sociétés primitives : un, deux, beaucoup. « Ces trios se composent de la mère et de
ses deux agneaux » nous dit-on. Certes, mais pourquoi trois ? Et les papas ?
Mystérieuse Islande !