373.2018.La comète rouge



De plus en plus souvent, lassé de dessiner les mêmes éternels paysages, je prends plaisir à laisser vagabonder le pinceau, sans idée, sans contrainte, sans souci de la fidélité des couleurs. Quelle joie !
"Et en plus, dirait Monique, tu te régales parce c'est vite fait, vite expédié, vite bâclé" C'est vrai et c'est d'ailleurs pourquoi j'ai adopté l'aquarelle sans doute un peu superficielle mais rapide, spontanée, enlevée, au détriment de ces huiles tatillonnes, méticuleuses, besogneuses. Et, en plus, avec le non-figuratif, ça va encore plus vite, c'est le régal. Et ce n'est pas qu'œuvre de fainéant: abandonner la recherche des formes permet de se concentrer sur celle des couleurs.
D'ailleurs est-ce non-figuratif ? On dirait un météore qu'un peu précipitamment je baptise comète. J'y rajoute un point rouge, c'en sera le cœur: il faut bien une touche de réalisme.
Peindre le rien est-ce possible ? Le non-être est-il ?