374.2018.La nurserie



Quelques tracés aléatoires à la gomme à masquer, des réserves à la bougie, une palette chaude et restreinte : jaune, orangé, brun et gris de Payne.
Pour finir, des projections rouges et jaunes dans l'esprit de la palette
et une pincée de vertes
pour ne pas oublier la toujours bienvenue complémentaire.
Ce n'est qu'en fin de parcours que je me dis que l'œuvre pourrait bien représenter
l'une de ces nurseries que l'astronome émerveillé découvre dans sa lunette.
Celle de la Tête de cheval toute proche du baudrier d'Orion
que chantaient déjà Homère et Virgile
ou celle des piliers de la création de la nébuleuse de l'Aigle.
Des rivières de diamant, des tapis de poussière cosmique, des structures fascinantes.
La-bas, à des milliers d'années-lumière s'amorcent les réactions thermonucléaires au sein d'étoiles nouvelles ...
(tiens, on dirait le magnifique Heredia sans doute un peu disparu des manuels)
... créées de l'hydrogène primordial et des cendres cosmiques d'étoiles mortes.
A leur tour, elles ensemenceront l'Univers et c'est ainsi que la Vie se perpétue.