599.2023.L'Aigle des Mers

L’Aigle des Mers
1949. J’ai 11 ans. Je me promène sur  le vieux port de Cannes. Admiratif.
La Ville prépare son  Festival  au tout nouveau Palais Croisette. Celui que nous aimions.
Le long de la jetée Albert Edouard, la richesse s’affiche sans pudeur.
La plaisance mondiale joue des épaules pour se faire une place.
Face aux  impressionnants yachts au luxe tapageur,
les voiliers affichent finesse, élégance et race. La classe!
Les matelots astiquent les cuivres, briquent les ponts, rangent les drisses , enroulent les écoutes.
Tout au bout trône « Moineau », le gigantesque yacht de la Môme Moineau,
la femme la plus riche du monde.
A ses côtés, à couple, les plus modestes Moineau II et III.
Et voilà le magnifique voilier de Monsieur Errol Flynn, le « Zaca ».
J’ai longtemps cru qu’il s’agissait bel et bien de « l’Aigle des Mers »,
Celui que j’admirais au ciné. Qui s'en souvient ?
Plutôt que peindre ces poupes de luxe, j’ai  opté pour les exploits du corsaire
Le rêve est  bien plus beau  que la réalité.