"L'Homme est en mer. Depuis l'enfance matelot
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille,
Car les petits enfants ont faim » disait Hugo.
Ici la mer est calme, le jour vient de finir.
Son voilier
amarré, l’apprenti marinier,
Bronzé,
halé, fourbu, de s’être bien baigné
Dans sa
douce couchette, peut enfin s’endormir.
Il rêve de
tempêtes, d’illustres épopées,
D’homériques
batailles contre les éléments
De vagues
gigantesques et de terribles vents
D’Islande,
de Terre-Neuve et de ses morutiers.
Demain, vaillant marin, il risque de périr
Du vent, du
froid, du gel, il lui faudra souffrir.
Et c’est
avec courage, qu’il devra tout oser
Car, jusqu’au
port de Cannes, il devra traverser.