Lorsque je me décidai à poster quelques
aquarelles
du Suquet sur le site de Cannes,
je pensais évoquer ma
jeunesse.
Fort étonné, je constatai que ces œuvres suscitaient bien des
commentaires.
Hé oui, ma jeunesse était aussi celle de bien des suquétans.
Pour
certains, elle remontait aux années 50, pour d’autres à celles de 60 ou plus
mais
pour tous elles apportaient un lot de nostalgie et d’émotion.
Nous avons tous conservé un souvenir heureux de notre jeunesse,
de ce cher Suquet même
si nous sommes aujourd'hui dispersés aux « quatre » coins de l’hexagone.
Je suis
heureux d’avoir vu revivre les Chiotti, Génaria, Graille, Gioanni, Lovéra, ... la
plupart originaires du Piémont.
Le temps s'est écoulé mais nous gardons notre affection pour
notre Suquet sans avoir pour autant gommé nos racines familiales.
L'intégration heureuse, quoi !
Aujourd’hui, Gérard
m'a proposé de croquer une image de sa famille.
Peu importe la qualité
picturale, elle devrait être appréciée par tous ceux
qui se souviennent de
cette belle boutique entre le bar d’Eugène et le salon de Vova.
J'ai essayé de camper l'attitude de ces trois ouvriers de la viande, fiers de leur métier trônant devant la boutique, le triporteur prêt à livrer les clients plus lointains. Sans qu’ils tournent dos, ils nous regardent et, bien sûr, ils taillent une bonne bavette.