Mais
qu’est-ce qu’ils ont fait de mon préau ?
A Cannes, il
ne pleut jamais. C’est bien connu.
Sauf au
moment du Festival.
Dans ces
temps anciens, nous passions la récré
A jouer dans
la cour de l’école.
Aux billes,
à viande, à chat perché. Au soleil.
Mais, lors
des rares jours de pluie, on se réfugiait sous le préau.
Dans la cour
supérieure.
N’était-ce
pas là qu’on distribuait le verre de lait à 4 heures ?
Aujourd’hui,
mon préau, tu as perdu de ta superbe.
Des
envahisseurs t’ont enfermé derrière des cloisons opaques.
Ils y ont
entassé leur bric à brac.
Des sièges,
des pots, des planches, des troncs, des statues.
Ils t’ont
rebaptisé Phidias ! Bêcheurs !
Mon beau
préau tu fais un peu crado. Un coup de
balai s’impose.
Mais grâce à
ces prédateurs, tu vis toujours
Tu es encore
là pour rappeler notre si belle jeunesse