625.2024.Ma très chère Rue des Suisses

Pourquoi diable a-t-on appelé cette rue
La Rue des Suisses ?
Bien sûr, il y avait le Bon Lait
Avec ses petits suisses.
Il y avait aussi Aimé le coutelier,
Qui en vendait.
Des couteaux suisses.
Le dimanche, on pouvait trouver
Chez Nicola, une brioche pâtissière.
A la Suisse.
Chez Graille la viande des Grisons.
Et même, chez Lovera un excellent chocolat.
Belge ?
Mais là-haut, chez l’abbé Otta
Il n’y en avait pas, que je sache,
Des gardes suisses.
Par contre, du Piémontais, on en trouvait à profusion.
Alors pourquoi pas la rue des Piémontais ?
C’est là où je suis né, là où fut le cadre heureux de mon enfance.
Alors, dis-moi Christian,
Pourquoi diable a-t-on appelé cette rue
La Rue des Suisses ?
 
Sur le site de Cannes, Gilles me répond.
Je prends Christian de vitesse. L'« aire dóu soui » ou "iero dóu soui"(en vieux provençal) était l’ancien dépôt d’ordures de Cannes, le dépotoir municipal. En 1883, lorsqu’on procéda pour la première fois à l’inscription des noms des rues de la ville, un officier ministériel ignorant le provençal traduisit le nom par « aire des suisses »...et baptisa la rue qui traversait ce quartier « rue des suisses ». Rien à voir donc avec nos amis helvètes, et encore moins avec les produits du Bon Lait . Rien à voir non plus avec la petite garnison de gardes suisses que François 1er avait installée vers 1525 au sommet de la Croix des Gardes.