Pourquoi
diable a-t-on appelé cette rue
La Rue des
Suisses ?
Bien sûr, il
y avait le Bon Lait
Avec ses
petits suisses.
Il y avait
aussi Aimé le coutelier,
Qui en
vendait.
Des couteaux
suisses.
Le dimanche,
on pouvait trouver
Chez Nicola,
une brioche pâtissière.
A la Suisse.
Chez Graille
la viande des Grisons.
Et même,
chez Lovera un excellent chocolat.
Belge ?
Mais là-haut,
chez l’abbé Otta
Il n’y en avait
pas, que je sache,
Des gardes
suisses.
Par contre,
du Piémontais, on en trouvait à profusion.
Alors
pourquoi pas la rue des Piémontais ?
C’est là où
je suis né, là où fut le cadre heureux de mon enfance.
Alors,
dis-moi Christian,
Pourquoi
diable a-t-on appelé cette rue
La Rue des
Suisses ?
Sur le site de Cannes, Gilles me répond.
Je prends Christian de vitesse.
L'« aire dóu soui » ou "iero dóu soui"(en vieux provençal) était
l’ancien dépôt d’ordures de Cannes, le dépotoir municipal. En 1883,
lorsqu’on procéda pour la première fois à l’inscription des noms des
rues de la ville, un officier ministériel ignorant
le provençal traduisit le nom par « aire des suisses »...et baptisa la
rue qui traversait ce quartier « rue des suisses ». Rien à voir donc
avec nos amis helvètes, et encore moins avec les produits du Bon Lait . Rien à voir non plus avec la petite garnison de gardes suisses que
François 1er avait installée vers 1525 au sommet de la Croix des Gardes.