630.2024.Au ras des pâquerettes

 
Qu’elles sont mignonnes toutes ces fleurs des champs !
 
La folle avoine si menue soumise aux aléas du temps,
Le fin coquelicot à la robe si légère qu’un simple doigt effleure,
L’humble pâquerette qui tend modestement sa belle collerette,
La frêle nigelle, sage médecine de nos jardins d’été
La petite étoile bleutée de la bourrache en fleurs
Les tendres bleuets que cueillent dans les blés de minces jeunes filles
Et le hardi chèvrefeuille qui, tel le caprin, grimpe partout.
Toutes portent de bien jolis noms.
 
Mais qu’a-t-il donc fait le pauvre pissenlit 
pour se voir ainsi accusé de nous gêner au lit 
et même menacé d’être mangé par la racine ?