La folle
avoine si menue soumise aux aléas du temps,
Le fin
coquelicot à la robe si légère qu’un simple doigt effleure,
L’humble pâquerette
qui tend modestement sa belle collerette,
La frêle nigelle,
sage médecine de nos jardins d’été
La petite
étoile bleutée de la bourrache en fleurs
Les tendres
bleuets que cueillent dans les blés de minces jeunes filles
Et le hardi
chèvrefeuille qui, tel le caprin, grimpe partout.
Toutes portent
de bien jolis noms.
Mais
qu’a-t-il donc fait le pauvre pissenlit
pour se voir ainsi accusé de nous gêner
au lit
et même menacé d’être mangé par la racine ?