En l’an 850,
la Vierge aurait sauvé des marins espagnols qui, par reconnaissance, élevèrent un oratoire sur le lieu indiqué par Marie elle-même. Ce sera Notre-Dame
des Miracles, sanctuaire où, dit-on, se
produisaient des miracles.
En 1952, le car loué par l’Abbé Otta y conduisit une troupe de gamins. Ce vieil engin dégageait une écœurante odeur de mazout. Il nous libéra sur un sévère plateau face au Mercantour. Un modeste casse-croute pour nos ventres affamés et
ce fut la visite du sanctuaire. Un souvenir assez flou, je dois dire. Marie
n’était pas là.
Le plateau
regorgeait alors de petites étoiles à 5 branches. Par milliers, par millions, il suffisait de se pencher pour en faire la moisson. C’est
Marie qui les aurait répandues en guise de gratitude pour les pèlerins de
passage. Des scientifiques estimaient que ce seraient des fossiles d’animaux marins d'il y a 140 millions d’années, quand ce site était sous la mer. Est-ce
plus crédible ?
Au fil du
temps, la Foi s’atténua. Le sanctuaire fut délaissé, maltraité, dévasté puis reconstruit et même, on y adjoindra un cloître pour son millénaire. Il redevint alors un
lieu d’accueil et de partage mais, à notre époque d’incrédules, la dégradation se poursuivit. Actuellement, une collecte est en cours pour en restaurer la toiture. Mais ce n’est pas Notre
Dame de Paris. Il ne passionne pas Macron, Trump, RTL et Monsieur Bern.
Quoiqu’il en
soit, ces étoiles, cadeau de Marie ou fossiles antédiluviens, me passionnaient.
J’en remplis un plein sac que je fourrai dans l’une des poches arrière de mon
sac à dos. Posé sur le toit du vieux bus, il fit le chemin du retour agité et
secoué. A l’arrivée, toutes mes étoiles avaient disparu. Semées en cours de
route.
Marie n’avait
pas accepté mon attitude matérialiste. Elle avait sans doute ramené ses étoiles
devant le sanctuaire.
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