Dimanche midi. La fin de la semaine.
Les livraisons sont
terminées. Les tonneaux sont soufrés.
La camionnette est rangée. Demain, repos.
Dans l’entrepôt libre, Marius, mon père, trace une belle
ligne blanche à la craie.
Les copains arrivent. Il y a les Nicola, Henri et
Gérard, les fils du boulanger.
Il y a l’employé du CCF qu’on appelle, le « banquier ».
Il y a Jouvenal, l’électricien. Peut-être le fils Graille ?
Il y a le
« tchoucatoun » venu espérer quelques gouttes du précieux liquide.
Il
y a aussi les spectatrices, les deux pharmaciennes, Madame Terrassier, la
libérale,
et Madame Emond, la fonctionnaire de l’Hôpital Saint Dizier encore
vêtue de sa blouse blanche.
Les joueurs sortent une pièce, prennent place dans le cercle
de départ et, après mures réflexions,
estimations des probabilités, discussions
des stratégies possibles, repositionnements des pieds,
se décident finalement à
envoyer leur pièce en visant la ligne blanche.
Discussions, comparaisons,
mesures.
Et finalement, le plus éloigné de la ligne sera déclaré perdant.
C’est
lui qui payera l’addition des apéros chez Ugène et Joseph.
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