Mésigny, un gentil village de montagne voisin d’Annecy.
Il y
a si longtemps, c’était hier. La vie paysanne.
Les copains de l’école
communale. La messe du dimanche.
Les chopines au bistrot des Juillet, Henri et Simone. Les mystérieux
maquisards.
Les lièvres des chasseurs. La fruitière où j’allais chercher le
fromage.
Le reblochon habité. Les poires vertes et la diarrhée.
Les superbes sarbacanes en sureau et leurs projectiles de mousse.
Sans oublier l’immense
porcherie où les impressionnantes bêtes me foutaient la trouille.
C’est gros,
une coche, quand on a 7 ans.
Je logeais dans la chambre du fils de famille, Roland.
Un
grand qui savait tout. Le soir, avant d’aller au lit, debout sur la fenêtre et
sans connaitre Brel,
nous pissions de concert sur le verger voisin.
Puis, c’était
l’heure bénie où Roland poursuivait la lecture de ce passionnant,
de ce
magnifique récit, de cette histoire haletante : La guerre du feu.
Peu à peu, j’oubliais mes parents éloignés, mes amis,
l’école et la vie au village,
je m'endormais, triomphant du tigre aux dents de sabre, de l’ours
géant des cavernes
et des coches monstrueuses sous l’œil émerveillé de la belle
Ika.
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