Il
s’appelait Meyer. Il était prof d’allemand.
Il se disait bas-varois étant natif
du sud du Var.
Il tenait une rubrique dans Nice Matin dite « Mine de
rien ».
Pour mon bac, j’eus droit à son laïusse du jour.
Soigneusement
conservé dans mes archives enfantines.
Il disait :
"Dans la vie,
il y a les agités, les inquiets d’une part et les placides de l’autre.
Je les
ai vus ces jours-ci, les inquiets dans la cour du lycée Felix Faure,
attendant
les résultats de l’oral du bachot.
Ils erraient comme des bêtes traquées,
levant à chaque instant les yeux vers les salles de délibération ...
« Mais qu’est-ce qu’ils peuvent bien f... là-haut ? » ...
J’ai
eu l’exemple d’un placide.
A midi ... il a pris tranquillement le car de Cannes
pour aller déjeuner chez ses parents ...
« Les résultats, m’a-t-il dit, je
les saurai demain par les journaux ».
Il a d’ailleurs été reçu avec
mention.
Ce placide,
qui est le fils de mon marchand de vin, veut être professeur ...
Moi, je
connais un professeur qui voudrait bien être actuellement marchand de vin
s’il
pouvait revendre celui qu’il a absorbé depuis son entrée dans la carrière".
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