747.2025.L'enfer d'Amazonie

En pleine jungle du Praia Tonga, non loin de Tabatinga. 
Le Soleil peine à percer un peu le dôme végétal qui nous entoure, nous étreint, nous étouffe. L’humidité constante et la chaleur soutenue exacerbe la végétation. 
Les arbres se dressent partout, luttant pour leur espace de survie. La mousse recouvre tout, les rochers, les branches pourries. Dans ce monde agressif, la vie grouille. 
Les serpents venimeux enroulés sur les lianes nous guettent au passage. 
Et partout, incessants, obsédants, inquiétants, les cris saccadés des singes hurleurs. Ils marquent leur territoire par leurs cris qu’on entend à des kilomètres. A chaque détour du chemin, on s’attend à voir surgir un jaguar. Ou le marsu. 
L’eau est partout. Elle suinte des feuilles, elle stagne dans des mares puantes, les ruisseaux gluants. Le grand anaconda peut y cacher ses douze mètres prêt à s’enrouler autour de nous, de nous étouffer, de nous  avaler en entier. Attention au redoutable caïman noir qui chasse aussi dans l’eau croupie. Six mètres de long, une force suprême, une gueule surpuissante, une attaque infaillible.  Sans oublier les redoutables piranhas capables de nous dévorer en quelques minutes. 
Et puis, il y a les autres, les  milliers d’arthropodes, les insectes, les araignées, les scorpions, les mygales géantes, les fourmis légionnaires, tous prêts à nous injecter leur venin toxique pour dissoudre notre chair.  
« Té, couillon , dit mon Père, c’est la Siagne ! »

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