Le
Soleil peine à percer un peu le dôme végétal qui nous entoure, nous étreint,
nous étouffe. L’humidité constante et la chaleur soutenue exacerbe la
végétation.
Les arbres se dressent partout, luttant pour leur espace de survie. La mousse recouvre tout, les rochers, les branches pourries. Dans ce monde
agressif, la vie grouille.
Les serpents venimeux enroulés sur les lianes nous guettent
au passage.
Et partout, incessants, obsédants, inquiétants, les cris saccadés
des singes hurleurs. Ils marquent leur territoire par
leurs cris qu’on entend à des kilomètres. A chaque détour du chemin, on s’attend
à voir surgir un jaguar. Ou le marsu.
L’eau est partout. Elle
suinte des feuilles, elle stagne dans des mares puantes, les ruisseaux gluants.
Le grand anaconda peut y cacher ses douze mètres prêt à s’enrouler autour de nous, de nous étouffer, de nous avaler en entier. Attention au redoutable caïman
noir qui chasse aussi dans l’eau croupie. Six mètres de long, une force suprême,
une gueule surpuissante, une attaque infaillible. Sans oublier les redoutables piranhas capables
de nous dévorer en quelques minutes.
Et puis, il y a les autres, les milliers d’arthropodes, les insectes, les araignées,
les scorpions, les mygales géantes, les fourmis légionnaires, tous prêts à nous
injecter leur venin toxique pour dissoudre notre chair.
« Té, couillon , dit mon Père, c’est la Siagne ! »
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