Elles sont omniprésentes. Dans la nature, depuis le modeste escargot, l’oreille interne, les ammonites fossiles, les pignes, les
tornades, le chou Romanesco ou les sublimes galaxies. Dans l’Art aussi, les gravures rupestres, les frises grecques, Klimt
ou le Land Art.
Très tôt, les matheux s’en sont emparés. Pythagore y voyait
la succession des racines des entiers successifs. On sait l’importance des
nombres pour ces fanatiques et la mystérieuse racine de deux qui, dit-on, coûta
la vie à l’un d’entre eux. Archimède y introduisait la continuité avec sa
spirale aux spires régulièrement espacées. Fibonacci voulait y voir illustrée sa
très fameuse série que le tournesol illustre magnifiquement. Mendelbrot la multipliait à l’infini dans le
monde des fractales. Mais qu’allaient-elles faire ici ? C’est enfin avec les
logarithmes que Descartes allait lui donner son expression mathématique la plus
aboutie.
Les spirales inspirent aussi le philosophe. Elles mettent en
scène un temps cyclique dopé par un facteur énergétique, un temps plus complexe,
plus riche, que le temps linéaire, tout bête, du physicien. Leur expansion
rotative conduit vers de multiples avenirs selon le type choisi, croissance bornée
ou sans limites. En sens inverse, ne symbolisent elles pas le retour, la chute
en enfer ?
Pour l’artiste, les spirales sont belles. Mais il semble que
les courbures graduées soit préférées à celles qui évoluent par paliers. Parmi toutes
les variantes, l’Homme semble plus sensible aux logarithmiques et parmi elles, à
la Spirale dorée, bâtie sur le célèbre nombre d’or, la divine proportion selon Vinci.
Quel plus bel exemple que la Joconde ? Serait-ce le graal des peintres ?
Et pour conclure, le bien connu contrepet de l’Aspirant à Javel.
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