756.2025.Spirales

Elles sont omniprésentes. Dans la nature, depuis le modeste escargot, l’oreille interne, les ammonites fossiles, les pignes, les tornades, le chou Romanesco ou les sublimes galaxies. Dans l’Art aussi,  les gravures rupestres, les frises grecques, Klimt ou le Land Art.
Très tôt, les matheux s’en sont emparés. Pythagore y voyait la succession des racines des entiers successifs. On sait l’importance des nombres pour ces fanatiques et la mystérieuse racine de deux qui, dit-on, coûta la vie à l’un d’entre eux. Archimède y introduisait la continuité avec sa spirale aux spires régulièrement espacées. Fibonacci voulait y voir illustrée sa très fameuse série que le tournesol illustre magnifiquement.  Mendelbrot la multipliait à l’infini dans le monde des fractales. Mais qu’allaient-elles faire ici ? C’est enfin avec les logarithmes que Descartes allait lui donner son expression mathématique la plus aboutie.
Les spirales inspirent aussi le philosophe. Elles mettent en scène un temps cyclique dopé par un facteur énergétique, un temps plus complexe, plus riche, que le temps linéaire, tout bête, du physicien. Leur expansion rotative conduit vers de multiples avenirs selon le type choisi, croissance bornée ou sans limites. En sens inverse, ne symbolisent elles pas le retour, la chute en enfer ?
Pour l’artiste, les spirales sont belles. Mais il semble que les courbures graduées soit préférées à celles qui évoluent par paliers. Parmi toutes les variantes, l’Homme semble plus sensible aux logarithmiques et parmi elles, à la Spirale dorée, bâtie sur le célèbre nombre d’or, la divine proportion selon Vinci. Quel plus bel exemple que la Joconde ? Serait-ce le graal des peintres ?
Et pour conclure, le bien connu contrepet de l’Aspirant à Javel.

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