765.2025.Farigoule et pèbre d'aï

 
Yvonne était une bien jolie provençale, 
noire de peau, d’œil et de cheveu. 
Les hasards de la carrière paternelle 
l’avait fait naître à Valenciennes. 
"Valenciennes, c’est le Nord" dirait Galabru. 
Ses études, longues et brillantes,
l’avaient tenue éloignée de son Midi 
mais chaque fois qu’elle le pouvait, 
elle retournait à Montfort retrouver le cadre familial. 
Ce jour-là, Mané lui avait demandé de passer chercher 
un bon morceau de galinette pour la daube.
 « Et pense à me ramener du thym ! ».  
Yvonne s’en vint chez Lagier quérir la viande 
et chez Georgette prendre un bouquet d’herbes de Provence.
« Mais Yvonnette, dit l'épicière, 
tu marches dessus chez toi au Camus ! » 
Les études lointaines lui avaient fait oublier 
ce trésor qu’on foule ici aux pieds, 
la farigoule, la marjolaine, le serpolet et le romarin. 
Et le bien nommé pèbre d’aï à la vertu miracle.

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