Dans notre famille, le personnage le plus connu
était sans conteste Tintin.
Quand je promenais en sa compagnie,
bon nombre de passants qui m’ignoraient,
l’interpellaient d’un amical
« Tintin ».
Il faut dire qu’avec son look de renardeau, sa
queue en trompette, il attirait la sympathie.
Ce jour, revenant du marché, j’arrivais au
Suquet.
Une dame qui en revenait elle aussi,
avait choisi de lire son journal
devant la
boutique de Thomas Albrizzio, le coiffeur du coin.
Il faut dire qu’on avait les moyens d’entretenir
sa coiffure à l’époque.
Dans un espace de quelques mètres, Thomas,
Vova, Sabino et même Monsieur Cyr
étaient tous prêts à sortir la tondeuse.
Bref, revenons à notre ménagère.
Plongée dans sa lecture, elle avait posé son
couffin à ses pieds.
Tintin me précédait, la queue en l’air, à la
recherche d’une bonne affaire.
« Tiens pensa-t-il qu’est-ce qu’il y a
là-dedans ? »
Et de renifler le panier.
Pouah, des légumes ! D’un geste dédaigneux,
il lève la patte arrière
et manifeste sa déception d’un petit jet
liquide.
J’avoue, mais il y a aujourd’hui péremption,
n’avoir rien dit et même avoir un peu hâté le
pas.


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