L'homme qui répétait les paroles de l'émir était l'exécuteur des hautes oeuvres de Féofar-Khan.
Il avait pris place derrière Michel Strogoff et tenait à la main
un sabre à large lame courbe, une de ces lames damassées qui ont été trempées
par les célèbres armuriers de Karschi ou d'Hissar...
Près de lui, des gardes avaient apporté un trépied sur lequel reposait un réchaud
où brûlaient, sans donner aucune fumée, quelques charbons ardents.
La buée légère qui les couronnait n’était due qu’à l'incinération d’une substance résineuse et aromatique, mélange d'oliban et de benjoin, que l’on projetait à leur surface...
Cependant, Michel Strogoff était debout, ayant le regard hautain pour l'émir, méprisant pour Ivan Ogareff. Il s'attendait à mourir, et, cependant, on eût vainement cherché en lui un symptôme de faiblesse.
«Tu es venu pour voir, espion des Russes. Tu as vu pour la dernière fois. Dans un instant, tes yeux seront à jamais fermés à la lumière! »
Ce n’était pas de mort mais de cécité qu'allait être frappé Michel Strogoff ...
La lame incandescente passa devant ses yeux. Un cri de désespoir retentit.
Michel Strogoff était aveugle..
Michel Strogoff était aveugle..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentaire