L’autre colo, c’était chez les curés.
L’été, l’abbé Otta conduisait sa troupe d’enfants
du Suquet à Saorge. Merci à toi l’Abbé pour ta générosité, ton amour, ta force
de caractère. Si le Ciel auquel tu croyais existe bien, tu y as sûrement
aujourd’hui ta place.
Le couvent
de Notre Dame des miracles nous hébergeait. Au fil des siècles, le monument
avait perdu de sa superbe.
Réfectoire rustique où nous dévorions avec un
appétit féroce, paillasses authentiques où nous dormions d’un sommeil de plomb,
jeux d’enfants sur l’herbe où nous luttions avec une énergie sans cesse renouvelée.
L’après-midi, nous descendions à pied par un sentier abrupt vers la Bendola. Au
lieu-dit « le bain du Sémite ». L’eau verte, limpide et glaciale
nous attendait.
Pendant que les intrépides remontaient le cours d’eau, les
timides, dont je faisais partie
restaient accrochés au rocher dans une zone peu
profonde.
Reposés, rafraichis, vannés, nous devions ensuite reprendre
l’escalade vers la Monastère.
Épuisante remontée. Goûter. Le meilleur des
repas de la journée.
Et puis
c’était "l’histoire".
Regroupés autour de l’un des abbés présents, nous
écoutions, attentifs, silencieux, curieux les aventures du Club des cinq.
D’autres préféraient regarder sur l’antique projecteur noir et blanc les aventures
de Tintin.
Et, au lit.
Comme à Saint Vallier.
La
discipline ecclésiale était la même que celle de la République.
Superbe comme toujours
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