Une fois de plus, je reviens vers le Suquet,
vers ma très
chère rue des Suisses.
C’est au cœur de ce petit Piémont
que je fis
connaissance avec ce monde.
Au numéro 5.
Entouré des miens, ma Mère tant chérie,
mon Père que j’aimai, admirai et respectai,
mes grands-parents avec Jacques,
mon Pépé
tout auréolé de son épopée transalpine,
un héros de conte des migrants piémontais.
Que faire ?
Il ne me vint pas l’idée de
vendre de la drogue,
de casser les vitrines lors des victoires de la Juve
ou de
bruler les voitures des flics.
Ça ne se faisait pas à l’époque.
Autres temps,
autres mœurs !
Bêtement, je suivis un cursus scolaire, honorable,
apportai
mes capacités à mon pays, la France,
contribuai à ses excessives largesses
sociales
et ajoutai ma voie aux rouspétances de mes concitoyens.
En attendant
le grand départ, je suis loin de toi, ma rue des Suisses,
mais tu me restes très
chère avec tous les fantômes qui te peuplaient.
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