Chauffeur la semaine mais pêcheur le
dimanche.
Non, pas pécheur : pêcheur !, pescadou quoi.
Ce jour, je l’accompagnais
à la chasse aux poulpes.
Au tuba, on explorait les fonds rocheux près de chez
Ali Khan.
Après quelques minutes, voilà qu’un œil noir nous regarde.
La bête nous
observe tapie au fond de sa cachette. Marius agite un chiffon rouge et le céphalopode
surgit à vive allure.
Elle fuse, comme son nom l’indique, la tête en avant, les
pieds à l’arrière. Mais le harpon est prêt. Rapide, il l’embroche.
Désormais, c’est
cette première proie qui servira d’amorce. En la présentant devant une cachette,
une nouvelle pieuvre se précipite à la bagarre et y laissera sa peau.
Et la
chasse se poursuit nous éloignant peu à peu. Nous voilà maintenant munis d’une
dizaine de poulpes. Je me dévoue pour rentrer à pieds par les rochers en tenant
nos trophées dans les mains.
Je revois encore cette jolie dame dérangée par
mon arrivée impromptue dans son bain de soleil. Charmant souvenir d’enfance.
Comment pouvions-nous
nous comporter si mal avec ces étonnants animaux qu’on a, depuis, appris à
estimer.
Enfin, avec un bon aïoli et le rosé font passer la mauvaise
conscience.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentaire