696.2025. Cannes s'endort


La journée a été belle. 
Encore ce ciel bleu. 
Encore cette chaleur estivale. 
Encore cette mer aimée des vacanciers 
et surtout, 
berceau des plus prestigieuses civilisations. 
C’est le soir. 
Un voile de nuages apporte sa douceur. 
Cannes s’endort. 
Les lumières ne vont pas tarder à apparaître. 
Là-bas, dans le lointain, 
la Tour et le Clocher du Suquet veillent.
 
Dormez en paix, braves gens.

695.2025.Saorge en tas

 
J’entends dire que le Train des Merveilles est en restauration. On peut craindre le pire ou espérer le meilleur selon sa dose de pessimisme. Le charme des vieilles loco, leur peine à gravir les pentes trop marquées, les à-coups aux démarrages feront place à un confort électrifié tout en douceur.
Mais restera la beauté des paysages, l’authenticité des villages traversés. 
Le Train des Merveilles mérite bien son nom. Comment ne pas s’émerveiller devant 
Peille, Peillon, Sospel ou Saint Dalmas de Tende.
On peut s’arrêter aujourd’hui à Fontan et s’offrir une excursion pédestre jusqu’à Saorge. 
On quitte la Roya et la Bendola et on attaque une bonne marche. 
Mais la récompense est au bout. Saorge nous offre le panorama splendide de ses maisons entassées les unes sur les autres, ses étages empilés pour se faire une place au soleil de Provence, ses anciennes constructions agrippées aux pentes abruptes de la montagne.
Et puis, on entre dans le village. 
On découvre ses ruelles en dédale, ses passages en escaliers, ses traverses voutées. Saorge a gardé son architecture médiévale, son riche patrimoine religieux, une pléiade d’églises qui ne cachent pas leur origine italienne. Et, bien sûr, le Monastère des Franciscains où l’Abbé Otta conduisait ses petits suquétans.
Le bonheur !

694.2025.Monique à l'Eze

 
Au retour d’une promenade à Menton
s’offre le choix de la Corniche.
La basse, souvent bien encombrée 
et qu’il vaut mieux laisser l’été.
La haute, si impressionnante, si austère, si belle
Ou la moyenne peut être plus authentique ?
Aujourd’hui, ce sera la moyenne. 
Passage à Eze. 
Ce pittoresque village, 
typique de la Côte, 
accroché aux falaises est l'un de ces nombreux   
plus beaux villages de Provence 
qui ornent notre région. 
Le point de vue sur la Grande Bleue est époustouflant.
C’est l’occasion de faire une visite au jardin botanique. 
Une magnifique promenade au-dessus du vieux village.  
Monique descend les ruelles pentues.
Mieux vaut éviter les talons aiguille.
Monique est en ballerines.
Elle est à l’aise.

693.2025.Les chercheurs d'or

 
Promenade le long de la Brague. 
C’est l’été. 
La rivière est réduite à un filet d’eau. 
Sur un fond foisonnant d’une multitude de verts, 
les roches noyées rutilent de bruns dorés 
qui rivalisent avec les bleus du ciel 
et les ombres des feuillages. 
Laurent a entrainé Emile et Lucie. 
J’ai plaisir à imaginer qu’ils cherchent un trésor. 
Orpailleurs, quel joli nom ! 
Baroudeurs à la recherche d’un gisement aurifère 
mais surtout de grandes aventures. 
Celles qu’on racontera aux enfants 
quand la civilisation aura définitivement gommé 
tous les coins de nature qui restent encore.
 
L'aquarelle n'est pas une réussite.
Je n'ai pas su maîtriser le fouillis du sujet.
Les personnages ne sont pas assez apparents
et les feuillages manquent de style. 
Faudra faire mieux la prochaine fois.

692.2025.A la télé ce soir

Le soir tombe sur la ville.
Depuis le Cannet, un magnifique ciel tourmenté
Recouvre la baie de Cannes.
Une aquarelle pas trop figurative.
Le paysage est un peu schématisé.
Les couleurs choisies forment 
un camaïeu de teintes chaudes.
On joue sur les tonalités plutôt que sur les teintes.
C’est à peine, si on distingue le vert de la végétation.
Seules les antennes indiquent la présence des humains.
Avec le temps qu’il fait on est bien devant la télé.
On va passer un moment 
avec Colombo ou Joséphine ange gardien.
Dommage, spectateur,
Le spectacle est aujourd’hui dans le ciel.

 

691.Flore des îles

Les savants herboristes ne manqueraient pas 
de nommer ces plantes qui fleurissent sur les 
roches des îles. 
Et d'en citer le nom latin ainsi que le vulgaire.
 
Je n'en ai pas la moindre idée.
Je vais, en effet, partie de ces gros fainéants 
qui ne vont aux îles 
que pour profiter du soleil, de la mer 
et de l'ombre des arbres.
 
Sans même savoir s'il s'agit de chênes
verts ou pubescents, d'oliviers ou de pins d'Alep.
Je me promène ignorant les Euphorbes, les Stacchys,
le Séneçon cinéraire, l'Arroche halime,
la Bonjanie hérissée et même
le Cytise épineux ou la Salsepareille.
Après le bain, pan bagna et rosé digérés,
les pieds dans les herbiers de posidonies séchées ....
 
Je dors.